Nous sommes tous au courant de l’augmentation des prix de l’essence et de l’effet de cette dernière sur l’environnement. La pression croissante pour trouver des alternatives viables a entrainé le développement de nombreuses sources d’énergie, des biodiésels à l’éthanol, en passant par l’électricité et l’hydrogène – mais les recherches sont allées bien au-delà.
Dans des labos de pointe du monde entier, des scientifiques expérimentent avec toute sorte de carburant pour remplacer les carburants fossiles à la pompe. Mais trouver des solutions aussi performantes que l’essence et le diésel, tout en respectant l’environnement, n’est pas chose aisée – et nombreux sont les tests qui ne voient jamais vraiment le jour.
Ici, nous avons compilé une liste des huit carburants les plus bizarres qui ont été imaginés.
1. Couches sales
Oui, oui, vous avez bien lu ! Des scientifiques canadiens pensent que les couches usées pourraient être la clé d’un carburant durable, et tout cela est possible grâce à un processus appelé la pyrolyse. Lorsqu’un objet est chauffé dans un environnement sans oxygène, les molécules se décomposent et créent un produit dérivé riche en énergie.
Les couches sales font partie des meilleurs candidats pour produire du carburant par pyrolyse pour deux raisons : elles sont riches en « énergie » des bébés et elles doivent être jetées de manière durable. Une société technologique québécoise est en train de tester du carburant créé avec des couches – nous espérons juste qu’ils parviennent à régler le problème de l’odeur avant son arrivée dans les stations-services.
2. Déchets ménagers
L’idée de Koch est géniale sur le papier, et quand on sait que certains déchets sont déjà utilisés pour produire de l’électricité, l’option pourrait être viable. Mais d’un point de vue logistique, il existe quelques problèmes à régler avant que nos déchets commencent à propulser nos moteurs.
3. Huile de friture
Sur le papier, utiliser de l’huile de cuisson parait une excellente solution : la consommation est similaire à celle des moteurs diésel, et l’impact environnemental est bien moindre. Alors pourquoi les propriétaires de véhicules diésel ne font pas la queue pour transformer leur moteur (ce qui est d’ailleurs relativement simple) ? Le problème vient de l’approvisionnement. Il n’y a tout simplement pas assez d’huile végétale pour tous les véhicules diésel, et produire la quantité nécessaire à l’échelle industrielle aurait des conséquences environnementales désastreuses.
4. Café
Comment fonctionne le carburant au café ? L’engin de Bacon fait chauffer des pellets spéciaux fabriqués à partir des déchets du café sur un feu de charbon, qui est lui-même accroché à l’arrière d’un pick-up. Alors que le café chauffe, de l’hydrogène et du monoxyde de carbone sont libérés, le premier alimentant le moteur pour faire avancer la voiture.
Nombreuses sont les raisons pour lesquelles le café ne deviendra pas un carburant conventionnel, mais nous devons tirer notre chapeau devant une telle ingéniosité.
5. Bière
La bière contient de l’éthanol, qui est déjà disponible dans certaines stations-services, et est fabriquée à partir de sucres fermentés. L’éthanol pur est considéré comme un carburant à haute performance (il est utilisé par l’Indy Racing League aux États-Unis), et certains scientifiques le ventent comme le carburant du futur car presque n’importe qui peut le fabriquer facilement.
Alors pourquoi l’éthanol n’a-t-il pas encore remplacé l’essence et le diésel ? Le prix de vente du sucre est trop élevé pour permettre la production de l’éthanol à une échelle industrielle. Et tant mieux, parce que nous préférons boire la bière plutôt que de la verser dans nos réservoirs.
6. Peinture solaire
Des ingénieurs de l’université de Swansea sont à l’œuvre sur la nouvelle génération d’énergie solaire : la peinture solaire, qui, lorsqu’elle est appliquée sur des métaux, fonctionne exactement comme les panneaux solaires en produisant un courant qui peut être capturé et transformé en énergie électrique. En principe, les développeurs pensent que si une voiture était recouverte de peinture solaire, elle génèrerait assez de puissance pour propulser un moteur électrique.
Dans les faits, la peinture solaire est loin d’être une réalité concrète, mais nous aimerions vraiment savoir si elle peut changer la façon dont nous alimentons nos voitures dans le futur.
7. Excréments humains
Produire du biométhane à partir des excréments humains est une solution assez simple et viables sur le long terme – ce n’est pas les ingrédients qui vont venir à manquer ! Là où ça se complique, c’est au niveau du développement du matériel et des équipements nécessaires pour produire le gaz, mais aussi pour encourager les gens à adopter cette méthode. En effet, avez-vous vraiment envie de mettre du gaz dérivé de déchets humains dans votre voiture ?
8. Sciure et pastilles de bois
C’est sur ce point que l’inventeur finlandais Juha Sipilä travaille, et avec une certaine réussite qui plus est. Sipilä a développé une machine qui convertit les pastilles de bois en gaz, qui peut ensuite être versé dans une voiture ordinaire sans conversion ni modification. En expérimentant sur sa propre voiture, Sipilä est parvenu à conduire 200 km avec 80 kg de copeaux de bois, pour une vitesse maximale de 140 km/h.
Le carburant au bois est loin de devenir la norme, mais il s’agit clairement d’une option intéressante à envisager – ne serait-ce que pour mettre à profit des déchets dangereux.
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